La révolte des Tuchins

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L'origine du mouvement (Auvergne)

Cette révolte, appelé Tuchinat a commencé en Auvergne vers 1363, puis s'est étendue dans le Languedoc et en Provence. Le mot Tuchin viendrait de "tosca" qui signifie bois, garrigue ou maquis. C'est au départ une révolte contre les routiers anglais qui pillaient les campagnes. Leurs revendications vont ensuite évoluer: meilleure justice fiscale, suppression de la gabelle du sel. Leur troupes sont composées de paysans et d'artisans mais ils sont parfois également soutenus par des bourgeois et même une partie de la noblesse. Le Tuchinat n'est pas une jacquerie spontanée mais un mouvement organisé autour d'un chef, le capitaine, auquel l'on prête serment. En 1363, les Tuchins reprennent la ville de Brioude aux routiers de Seguin de Badefol.
Leurs principaux chefs sont Pierre de Brugère puis un dénommé Garcia.

La révolte dans le Languedoc

En 1382, ils arrivent dans les gorges de la Cèze. Ils prennent le château de Gicon puis pillent plusieur châteaux dont Sabran, Saint-Laurent-des-Arbres, Aiguèze, Moussac et peut-être Portes. En 1383, ils incendient le château de Belvezet et peut-être le château de Bouquet. Ils assiégent le châtelain et viguier de Beaucaire, Jean de la Rivière, et lui dérobent environ quatre-vingts chevaux et juments. Mondon de Prohins s'empare du château de Ledenon et y installe une garnison de 100 lances.

Le Tuchinat en Provence

En provence, les Tuchins prennet le parti de Charles Duras contre les Angevins. En 1384, leur chef, Étienne Augier dit "Ferragut" s'empare de Roquemartine, s'installe dans les Alpilles et prend même la ville d'Arles.

Fin du mouvement

Le Tuchinat prend fin en Auvergne après la bataille de Mentières. En languedoc, Jean Coq, capitaine des gardes de Bagnols, réussit à pacifier la région en expulsant les chefs Tuchins en 1383. En provence, on parle encore de Tuchins une dernière fois en 1386 quand les ambassadeurs envoyés par Moustiers à la reine Marie de Blois sont détroussés par des Tuchins.