[PAGE D'ACCUEIL] Les joutes et tournois

 

L'origine des tournois remonterait au XIe siècle et on cite Geoffroi de Preuilly comme l'un des inventeurs de cet exercice. On fait la différence entre le tournoi et la joute: le tournoi est un combat entre deux troupes égales en nombre, la joute est un combat singulier à la lance.

Les tournois avaient pour but d'entraîner les nobles au métier des armes et au maniement des chevaux. Des règles bien définies existaient et furent perfectionnées au fil des siècles. Pour éviter les bains de sang, on utilisait généralement des armes "courtoises" c'est à dire des lances à fers carrés obtus, des épées sans pointe et au tranchant émoussé et des masses peu pesantes. Malgré ces précautions, certains tournois pouvaient dégénérer et faire de nombreuses victimes. En 1240, près de Cologne, soixante chevaliers périrent lors d'un tournoi. L'église et les rois étaient plutôt opposés à ce genre d'exercice sans pouvoir arrêter leur développement. Le tournoi pouvait se pratiquer dans la cour du château mais plus généralement dans des enceintes montées sous les remparts: les lices.

Les tournois étaient le plus souvent précédés ou suivis de joutes. Ce n'est qu'à partir du XIIe siècle que l'utilisation de la lance pour charger semble avoir été adopté. Une palissade de bois était dressée au milieu d'une longue lice. Les cavaliers se tenaient de chaque coté de cette barrière et chargeaient l'un contre l'autre: c'était la joute à la barrière. Le fer de la lance de joute était émoussé. Pour remporter le combat, il fallait faire tomber l'adversaire ou bien briser sa lance contre lui.

Les femmes assistaient aux joutes et aux tournois et enflammaient le courage des chevaliers puis décernaient les récompenses aux vainqueurs. L'organisation de telles épreuves était fort coûteuse et seuls les nobles de haut rang pouvaient s'offrir ce luxe.

Joute à la barrière.